Des rives creatives

Des rives Créatives 

Ce projet de territoire et de création participative en partenariat avec les Mairies de Riantec, Port Louis et Locmiquélic et les associations Les restos du cœur, le secours populaire est composé d'un atelier de pratique artistique (théâtre et danse) et de sorties au spectacle, en partenariat avec Quai9 à Lanester.

 

Le projet est réalisé grâce au soutient du

Fond Capsule d’Art (https://www.capsuledart.com), des mairies de Port-Louis, Locmiquélic et Riantec, le département du Morbihan, la Carsat.

 

Site dédié : https://www.desrivescreatives.fr/

 

L’atelier de création artistique réalisé dans le cadre du projet « Des Rives Créatives » est imaginée comme un espace de rencontres et d’échanges où des personnes venant d’horizons très variés vont élaborer ensemble une forme artistique par le biais du théâtre et de la danse.

Ici, l’art a une dimension sociale affirmée qui est indissociable de l’œuvre créée. La dimension inclusive de l’atelier propose un certain regard sur la société à un moment précis et sur un territoire donné.

L’œuvre élaborée inclue à la fois le processus de création et ce qui est partagé avec le public lors des restitutions.

 

Déroulement du processus de création pour la saison 2022-23

 

Notre Tempête

 

Les premiers ateliers nous ont permis de retrouver des personnes qui étaient déjà là la saison passée et d’accueillir de nouvelles personnes. Comme à chaque nouveau démarrage de session, je ne savais pas sur quoi nous allions travailler car cela se dessine au fur et à mesure des séances.

Cependant, je savais que je voulais proposer un dispositif de travail choral afin de pourvoir travailler avec plus de personnes ; je souhaitais également trouver un moyen, sur les premières séances, pour dire au revoir à l’année qui venait de s’écouler et au cours de laquelle deux participantes aux ateliers étaient décédées.

Sans évoquer mes motivations, au cours des trois premiers ateliers, j’ai proposé au groupe de travailler sur : « J’annonce que je vais partir », « L’au revoir » et « Le voyage ».

Au terme de cette première partie du travail, j’ai expliqué pourquoi j’avais proposé cela.

Nous avons continué à travailler sur cette voie et nous avons imaginés différents voyages, destinations et rencontres.

***

Courant décembre, j’ai proposé au groupe de travailler à partir de La tempête de W. Shakespeare. La proposition n’était pas de monter la pièce mais plutôt de partir de la trame de Shakespeare et d’inventer notre propre récit.

Au départ, j’ai raconté l’histoire en atelier et j’ai mis à disposition quelques exemplaires de la pièce pour les personnes qui souhaiterais la lire. En partant de la trame de La tempête, nous avons commencé à improviser et chacun était invité à dire ce que cela pouvait lui évoquer et ce qu’il pensait de l’histoire et des personnages qu’il découvrait.

Lors de ces premières improvisations, l’idée était d’essayer d’être le plus proche possible du récit de Shakespeare. C’était comme une mise en corps de l’histoire au travers du jeu, une façon collective de s’interroger sur le sens du récit et de reconstituer l’histoire grâce aux apports parcellaires de chacun. C’est également une manière de créer un esprit collectif et convoquer l’intelligence qui peut en émaner.

La danse a été importante dans cette étape car elle venait aussi travailler sur le collectif et offrait la possibilité d’aborder le récit par le biais du corps et du langage non verbal.  Ce travail nous a permis d’affirmer la dimension chorale recherchée dans la forme élaborée.

Et dans cette forme, le protagoniste principal est le chœur des acteurs-participants de l’atelier. Dans le processus de travail, l’accent n’est pas mis sur qui va jouer tel ou tel rôle puisque l’action principale du récit est la narration collective. Et c’est dans cette narration partagée avec le public que se trouve un des principaux axes de notre dramaturgie ; le public ne vient pas voir une version de La tempête mais un récit à plusieurs voix.

Pour ce travail de chœur, il s’agit d’explorer la trame du récit à partir des différents points de vue des participants. Tenter de dégager des lignes de force, qui vont faire avancer l’histoire.

Le fait de travailler sur cette pièce de Shakespeare propose aussi l’accès à un patrimoine culturel commun que chacun est libre de s’approprier et de restituer à sa façon. Dans le même temps, la proposition est de faire œuvre commune.

La pièce de Shakespeare part du chaos, du désordre pour aller vers l’harmonie, l’émancipation et le renouveau d’un ordre. Ce chemin proposé me semblait intéressant à explorer et à questionner, quitte à s’en éloigner…

 

Richard Grolleau

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